J’ai vécu une enfance des plus simple, aidant mon père dès
le plus jeune âge à ramener du poisson frais afin de le
vendre au marché de Yew.
Mais cette activité n’était pas à mon goût. J’avais un
penchant pour le combat, et mon père, qui ne connaissais
que trop bien la dure vie de pêcheur, avait un rêve : faire
de moi un chevalier.
Très vite, le peu d’or que l’activité rapportait fut
utilisé pour me payer des séances d’entraînement.
Pendant toute mon adolescence, mes journées étaient
rythmées par le dur travail sur le bateau, puis par les
instruction chez mon maître d’arme.
Je continua ainsi jusqu’à l’âge de 14 ans. Mais le destin
se devait d’être teinté de souffrances. Mon père revint un
jour du marché tout énervé, pestant sur un soi disant mage
qui aurait refusé de payer son poisson au prix que mon père
en demandait – pourtant bien dérisoire. La conversation
aurait mal tournée, et le magicien, connu à l’époque pour
sa puissance autant que pour son mauvais caractère, aurai
fait entendre à mon père que sa prochaine sortie en mer
pourrais bien être sa dernière…
En effet, la puissance de cet homme ne devait pas être
qu’une vague rumeur, le lendemain même, mon père refusa de
m’emmener avec lui. Je n’insistais pas – je n’avais pas
pour habitude de discuter les ordres de mon père.
Il ne revins pas.
Privé de revenus, je décidais de m’engager comme garde, à Britania. Là, j’acquit des connaissances en combat plus poussées encore. Ma mère mourut d’une grippe, elle était trop faible, et les soins que je pouvais lui payer n’étaient guère suffisants. J’avais 19 ans. Le métier de garde ne me satisfaisait pas, et l’inactivité des rondes m’ennuyaient. Je voulais voyager. Mes camarades de chambrée, parlais parfois d’un clan de guerriers valeureux, animés par la seul soif de victoires. Je décidais de partir à la rencontre de ces combattants, laissant mon travail routinier derrière moi. Je postula pour entrer dans le clan, et très vite je m’y fis des nombreux amis. Puis un jour une cérémonie fut célébrée en mon honneur : j’avais gagné la confiance d’Humakt grand Khan. J’étais devenu Colymar, Les quelques années qui suivirent ne furent que gloire, combats légendaires et abondance pour le clan, qui luttai pour la Justice et la Paix sur le monde. Mais encore une foi, le destin voulais tester mon courage… Le cataclysme me laissa seul, perdu dans les ruines des villes ravagées. Mais j’en suis sûr : je ne suis pas le seul survivant. Peut-être trouverais-je même quelques uns de mes amis Colymars… |