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8éme enfant d'une famille de bûcheron, mon père m'emmenait souvent en foret avec lui. Petite, il me faisait un parc avec des rondins pendant qu'il taillait les arbres. Père aimant et aimé, il travaillait dur pour subvenir aux besoins de notre famille. Les études de magies de mon frère aîné demandaient beaucoup de sacrifices que toute la famille acceptait car il était notre fierté. Enfant agile, le regard vif et très curieuse, c'est lors d'une journée comme les autres que mon destin bascula. Assise à jouer avec des copeaux et des brindilles au milieu de mon parc en rondins, je vis un petit animal sautiller de l'autre coté de la barrière. Il était rigolo avec sa petite queue blanche :) Son pelage avait l'air si doux ....je ne pu résister à mon envie d'enfant de le toucher et je franchi les rondins. J'avais grandit...et tous les enfants grandissent trop vite aux yeux de leur parent. C'est pourquoi papounet n'avait pas vu que le parc de rondins devenait chaque jour plus petit pour moi. J'imagine aujourd'hui le désarrois qu'il a ressenti devant ce petit parc si vide...comme il devait soudain être grand sans son enfant dedans...et les pleures de ma mère.... Mon insouciance me protégea des affres de la solitude et de la disparition de mes parents. Je ne compris pas vite que je ne les reverrai plus. C'est en suivant ce lapin que je me blotti au fond d'un terrier, et c'est pour cela que je fut protégée le jour du cataclysme. Depuis lors, j'erre en fore L'esprit vif et attentives, j'ai vite appris à copier sur les animaux pour en étudier leurs points forts. J'y ai appris à reconnaître les baies comestibles de celles qui empoisonnent. C'est en les regardant choisir leur baie que je sus lesquelles étaient comestibles. C'est en suivant les ours que je découvris des cavernes pour me mettre a l'abris pendant les saisons froides. C'est en regardant les oiseaux que je sus découvrir les insectes...ils ont un goûts bizarre mais certains sont très caloriques. Mes techniques de chasse se perfectionnèrent en même temps que ma force et ma dextérité. D'abord limitée aux baies qu'il suffit de cueillir, j'appris à me servir du bois, des lianes, des appâts sous forme d'insectes ou des baies. Les pièges, les filets puis les lances de bois et javelots...pour enfin découvrir les arcs. Arme forestière par excellence, sa portée est longue et elle est silencieuse. Archère aguerri, ma vue et ma dextérité son mes atouts. Mon arc est aujourd'hui le simple prolongement de moi-même. La forêt offre une étendue où la faune et la flore s'épanouissent à l'unissons... La forêt m'a tout offert, les animaux m'ont tout appris. Un jour comme les autres, j'entendis des sons inhabituels. Toujours aussi curieuse, je m'approchais discrètement des lieux bruyants. Ô, quelle surprise en découvrant des hommes couper du bois....des images me revenaient par flash...papa... Clouée au sol autant de peur que d'étonnement, je les observais comme j'avais appris à observer les choses et les êtres afin de les connaître, de les estimer et de les cataloguer "comestibles ou non comestibles" "nuisibles ou bienfaisants" etc.. Je restais là à les contempler tout le temps qu'ils restaient dans cette petite clairière. A l'approche du soir, ils levèrent le camp... Intriguée, me posant milles questions, je les suivi à distance. Alors qu'ils sortaient de la forêt, mon monde, mon seul univers connu, je m'arrêtais, les regardant s'éloigner hors de ma vue. Ayant eu ma dose de surprise de la journée, je n'eu pas le courage de les suivre. Ainsi donc la forêt avait une fin... Mon monde tournait autour de moi. Je me sentais à nouveau perdue et seule. D'autres que moi existaient et vivaient en troupeau, telles de nombreuses espèces animales que je connaissais... Et moi ?! S'ils reviennent demain, je les étudierai à nouveau... Avec le temps, ils m'apprivoiseront peut-être... J'en ai à la fois peur et envie. Comment pourrais-je vivre à nouveau seule dans cette foret maintenant que mon esprit sait que mon clan, mon espèce vie non loin... Attendez moi.... |