Metamec, l'errant
Mon ami j’ai besoin de parler ce soir assieds toi a côté de moi et écoute, je vais te conter mon histoire ; je te prierai de te taire tout au long de mon récit, je n’aime pas être interrompu ! Voilà je suis un enfant du pensionnat, qui était aussi et surtout un orphelinat. Mes parents n’avaient pas, selon eux, les moyens de m’éduquer dans les meilleures conditions, ils m’ont donc confié aux prêtres qui me fournissaient nourriture corporelle et spirituelle.

Tout cela te semble d’une banalité à mourir d’ennui, non ? Ecoute la suite mon ami. Je vécu donc au milieu de prêtres plutôt bien intentionnés et d’autres enfants de mon âge. Je n’avais pas d’amis… peu m’importait : j’étais heureux, mes parents me rendaient visite régulièrement, deux fois par mois exactement, à chaque fois c’était des moments privilégiés que j’appréciais fort. A douze ans je décidais de rentrer à la maison pour aider mon père à sa tache dans notre ferme. Enthousiaste à l’idée de travailler en compagnie de celui que j’aimais par dessus tout, mon exemple, j’ai décidé de lui annoncer mon projet à leur prochaine visite. Je leur annonçai le sourire aux lèvres, ils refusèrent !!!!! Soi-disant parce que j’étais destiné à de plus grands avenirs, mais je ne comprendrai la vraie raison que quelques jours plus tard.

Tu es écoutes toujours mon ami, tu trouves ça un peu plus intéressant ? écoute encore tu ne seras point déçu. Le jour où mon père refusa mon aide, mon comportement changea. Jusqu’à ce jour je me souciai peu des autres, dès lors je les haïssais pour d’obscures raisons : peut être les enviai-je de ne pas connaître leurs parents… Et ce qui devait arrivé arriva : une violente dispute entre moi et un camarade de classe éclata (je n’en connais plus les causes, une querelle d’enfants certainement) au cours de laquelle ce « camarade » me cria dans les oreilles : « Tu t’es déjà regardé ? tu es un monstre, tu ressembles à un gob hahahha » ; je le frappai et m’enfui dans ma chambre pour m’observer dans une vitre : j’y vis le monstre que j’étais, un nez minuscules et difforme, des yeux énormes qui n’exprimait rien mais qui inspiraient la pitié, ma peau était grêlée, mes oreilles décollées et même pas alignées… enfin mon front…ce front indécent qui semblait être inhumain, un front de troll !! Ainsi les choses furent claires pour moi : je compris les sermons que les prêtres faisaient aux nouveaux arrivants en me montrant du doigt, ils leurs demandaient de ne pas se moquer de moi ; je compris le regard des autres enfants sur moi, je compris le regard des prêtres sur moi… je compris mes parents : ils avaient HONTE de leur propre fils ! Je ne me suis plus jamais regardé dans un miroir, je ne me sépare plus de mon masque, euh…pardon mon casque.

Tu veux connaître la suite ? Eh bien je décidai de fuir le pensionnat. Je volai quelques choses à manger et quelques livres … toujours cette foutue nourriture spirituelle. Voila mon histoire

Aujourd'hui j'erre au travers du royaume n'acceptant ni compassion ni pitié, mon passé d'ermite me permet de ne rien attendre de personne, je sais me debrouiller seul! Je cherche les hommes qui pourraient me rendre ma dignité, m'acceptant tel que je suis... Qt a ceux qui me meprisent, eh bien... j'espere qu'ils savent manier la lame ou maitriser la magie car je prends plaisir a faire souffrire les prétentieux... j'aime modeler leur visages a mon image! La terreur et la souffance provoquée par la proximité avec la mort se lit sur leur face et cela m'apaise!


Fermez moi