Den, le voyageur
Mon enfance fut simple, fils de bûcheron ; nous vivions dans une petite maison, au plus profond de la foret de Yew. Mes quinze premières années, le monde fut pour moi une cabane de bois, l'immense foret qui l'entourer, et ma famille : mon père et ma mère, ainsi qu'un oncle qui nous rendait visite de temps en temps.

Cela paraît, certes, très limité, mais cette période de ma vie fut très riche, les arbres et les choses ont tant de choses a nous apprendre. Je n'aimais pas le métier de bûcheron, qui pourtant, devait par la force des choses, être mien plus tard. Mon père fut souvent exaspérer des mes rêveries continuelle, alors que le travail attendait ; les journées était consacrée a la marche, à l'observation des bois, et a la coupe, cette dernière était la tâche la moins plaisante…

Les années passèrent, et je fut de plus en plus insatisfait… Je pensais que le monde se limitait à une immense foret avec une cabane, perdu en son centre… La seule chose qui interpellait mon imagination, fut mon oncle, il était « cartographe ». Quel était ce métier ? Ces étranges rouleau de papier, qu'il nous montrait avec joie le soir, après le repas, me rendait perplexe… Cela représentait des choses, comme « villes, marais, montagnes, routes, auberges, donjons, mers, océans… » Je ne comprenais rien, mais ces soirées était les moment les plus agréables de mes mornes journées.

Le jour des mes quinze ans, père m'emmena pour la première fois a la ville, ce jour restera à jamais gravé dans ma mémoire… Des gens ! Une multitude de gens, tous différents, tous si semblable ; des animaux que je n'avais jamais vu, et qui étaient si calme, ils ne devaient jamais avoir vu de chasseur…Des bâtiments immenses ! c'était si beau, tout ce monde, dans cette « ville ». Et…. la mer…la mer, si belle si envoûtante, j'ai du rester immobile une bonne dizaine de minutes, sans respirer ou presque, père a du rouspéter pour me faire bouger… Ces voiles si blanches, qui se perdait dans l'horizons, elle était si grande cette mer, si profonde…

Puis mon regard, affolé par toutes ces merveilles, se perdit dans le lointain. La grande foret de Yew, si immense qu'elle fut, avait une fin. D'étrange formes, des nuages solides ? Couvert de blanc au sommet, émergeaient, de la masse verte infinie, pour en donner une limite.

De retour a la maison, et dans les semaines qui suivirent, mon oncle fut assaillit de questions, demandes, conversations, et autres discutions… Il m'apprit beaucoup, et sa fierté et joie, de voir sa passion partagé, n'était pas du goût de mon père, qui pour sa part, voyait son métier de plus en plus négliger par son fils… Mais mon père était bon, et son amour pour son fils, lui permit de rester humble, et même, de m'encourager a étudier ce nouveau métier, cartographe.

Je restais tout de même incompris. Mon oncle aimait les cartes, les dessiner, les étudier, calculer les distances pour des routes marchandes… Moi, ce que j'aimais, ce n'était pas les cartes… mais ce qu'elles représentaient… des paysages, des routes a parcourir, des terres a explorer.. des voyages. J'aimais les cartes, car elles avaient une limite, une fin. Et que derrière cette limite, cette fin, il y avait quelque chose d'autre, à voir, à découvrir, à parcourir.

Mon unique envie était de voyager, et non pas de rester à vivre de la foret, ou à étudier la cartographie avec des maîtres mathématiciens… Mais comment expliquer à ma famille, que ma vie était destiner au vagabondage… Je restais donc, aidant mon père dans sa tâche, et continuant d'apprendre avec mon oncle.

Cependant, mon père de moins en moins apte, l'âge le prenant. Je fut de plus en plus actif, et la vente du bois a la ville m'était incombée. Combien de fois, mon regard et esprit, ce tourna vers la route de Yew s'enfonçant dans l'épaisse foret, pour disparaître, vers ces lointaines montagnes grises. Mais les obligations étaient bel et bien là. Mon devoir était maintenant de faire vivre ma famille. Mon oncle espaça ses visites, il m'avait tout apprit, et un jour il disparu. Une commande en or à Britain la grande, avait il dit en nous disant au revoir.

Un matin, le soleil n'était pas encore levé, je me leva, une dure journée de plus en perspective… Préparant le matériel de bûcheron, et quatre de nos mulets. Je partis en silence, comme chaque jour, pour ne pas réveiller mes parents.

Le soleil se leva, paresseusement, d'un étrange rouge vif, tout était silencieux, les chants et autres cris accueillants habituellement le soleil, ne se firent pas entendre. La matinée se passa dans un inquiétant silence, le seul son étant celui de ma hache heurtant le bois… ce bruit lourd et régulier dans cette ambiance irréelle, me porta rapidement sur les nerfs. Je fini par retourner a la maison., écourtant la matinée de travail.

En arrivant devant la cabane, ma stupeur fut grande, les volets étaient clos, les animaux toujours enfermés, aucun travaux habituel n'étaient commencer… et toujours ce maudit et lugubre silence. Mes parents ne s'étaient pas réveiller ? Ce serait bien la première fois. Ouvrant la maison au soleil et à l'air frais du matin, je franchis la porte de leur chambre, elle était noire, et silencieuse… dans la pénombre je me dirigea tant bien que mal vers la fenêtre au volets clos. La lumière inondât la chambre, me retournant avec un sourire… qui se figea en une stupeur terrifiante. La pièce était déserte. Le lit n'était pas défait, au vu des draps on s'était bien coucher dedans, et bordé, personne ne l'avait quitter… mais il était pourtant vide !

Ou était mes parents ?! Qui avait osé leur faire du tort ! Je me mit a courir a travers bois, en direction de Yew. Une fois au alentours de la ville, ma course se ralentie… Un frisson de peur, et une désagréable constatation me donna la nausée : il n'y avait aucune activité dans les environs, pourtant riche en atelier divers.

Arrivé au centre de la ville, l'effroyable vérité fut évidente : j'étais le seul être humain dans cette citée, et sûrement dans toute la région… Que s'était il passer ? Une guerre ou autre épidémie ? Mais pourquoi mes parents ont disparu sans laisser la moindre trace… Et la ville est déserte, mais les traces d'activité récentes sont flagrantes ! Il n'y a pas eu de fuite, d'exode de la population… Peut être est ce maudit silence qui les a tous engloutit…

Je vais partir pour Trinsic la Blanche. Mais quelque chose me dit que le monde a définitivement changer… une odeur de malédiction et de danger suit le moindre de mes pas…


Fermez moi